Découvrez les dessous d’un événement sur… la fraise
La fraise… ce délicieux fruit, juteux, rouge brillant ne sert pas qu’à garnir un sundae ou un bon shortcake. La fraise a aussi été l’attraction majeure et la vedette d’une rencontre importante, le 8e Symposium international de la fraise, qui s’est tenu au Centre des congrès de Québec du 14 au 17 août 2016.
Cet événement a attiré plus de 700 experts de plus de 30 pays, y compris des chercheurs, des propagateurs, des distributeurs, des universitaires et des gens d’affaires qui voulaient connaître les nouveautés à propos de l’industrie internationale de la fraise. La ville de Québec a même été la première ville canadienne et la deuxième en Amérique du Nord à accueillir cet événement.
Québec a proposé sa candidature pour cet événement. Candidature qui a été dirigée par Yves Desjardins, professeur et chercheur au Centre de recherche en horticulture (CRH) de l’Université Laval et à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) et qui a chaudement été appuyée par les scientifiques qui avaient assisté à l’édition de 2012 à Beijing, en Chine. À titre de responsable des relations internationales de l’INAF, M. Desjardins a écrit pas moins de 40 articles scientifiques. Il s’implique aussi beaucoup dans la Société internationale des sciences de l’horticulture (ISHS).
Nous avons discuté avec M. Desjardins afin de savoir comment s’est organisé un événement si important autour d’un tout petit fruit qui emballe littéralement le monde de la nutrition. Il faut dire que les études sur l’impact de la fraise sur le diabète et sur les maladies cardiaques sont très nombreuses.
« Chaque fois que quelqu’un mange un fruit ou un légume, il faut aussi se rappeler qu’il y a une vaste industrie – et des gens – derrière sa production. » La province de Québec est le plus grand producteur de fraises du Canada. Ensemble, le Québec et l’Ontario sont le troisième plus grand producteur en Amérique du Nord, après la Floride et la Californie. Ce qui est encore plus impressionnant est le fait que Québec héberge plus de 700 producteurs qui vendent « le fruit de leur labeur », chaque année, du début juin à la mi-octobre.
« La ville de Québec était un choix naturel pour le symposium de 2016, explique M. Desjardins. Notre but avec cet événement était de faire connaître de nouvelles variétés de fraises qui sont plus grosses, qui résistent mieux aux maladies et aux insectes et qui restent fraîches plus longtemps pendant le transport. Nous voulions présenter le futur de la fraise pour les 10 prochaines années. »
Comment la ville de Québec a-t-elle remporté la mise? « Vous devez comprendre comment fonctionne la ISHS. Elle réunit au-delà de 8 000 chercheurs qui étudient plusieurs variétés de fruits et de légumes, dit M. Desjardins. Il n’y a pas si longtemps, la Chine accueillait les événements consacrés aux pommes. Cancún a reçu un symposium sur la papaye. La Floride a reçu les experts du bleuet lors d’un récent congrès. »
Et de nombreuses raisons font que la candidature de Québec a été retenue pour le symposium sur la fraise.
« Ça revient à la simple raison que la ville hôte est choisie pour sa capacité à faire pousser le produit concerné », affirme M. Desjardins. En effet, selon M. Desjardins, l’industrie de la fraise est florissante et avant-gardiste au Québec. Et ce sont particulièrement ses innovations en biologie moléculaire, en résistance aux insectes et en méthode d’entreposage qui ont attiré les participants de façon naturelle.
« Mais c’est le charme de la ville de Québec tout comme la présentation exceptionnelle que nous avons préparée, associés aux astuces fournies par le Cercle des ambassadeurs de Québec qui ont fait pencher la balance lorsque les délégués ont fait leur choix. C’est si facile de vendre la ville de Québec avec son charme européen, son accessibilité et sa gastronomie. Le tout agrémenté d’une touche toute nord-américaine », ajoute-t-il.
Mais c’est le charme de la ville de Québec tout comme la présentation exceptionnelle que nous avons préparée, associés aux astuces fournies par le Cercle des ambassadeurs de Québec qui ont fait pencher la balance lorsque les délégués ont fait leur choix. C’est si facile de vendre la ville de Québec avec son charme européen, son accessibilité et sa gastronomie. Le tout agrémenté d’une touche toute nord-américaine », ajoute-t-il.
L’implication et la participation de M. Desjardins dans l’organisation de plusieurs rencontres internationales de haut niveau ont été reconnues, car il a été nommé l’ambassadeur de l’année 2016 du Cercle des ambassadeurs de Québec lors d’un récent événement qui s’est tenu au Musée national des beaux-arts de Québec. Il a mentionné qu’il planifie même de participer à des ateliers avec de jeunes organisateurs pour partager son expérience en organisation d’événements d’envergure.
Et M. Desjardins n’a pas l’intention de ralentir. Il travaille présentement à l’organisation du 8e Congrès international sur les polyphénols et la santé qui se tiendra à Québec et qui n'attend pas moins de 700 personnes en octobre 2017. « La ville de Québec à l’automne est absolument fantastique et ce congrès sera une autre belle occasion de présenter la recherche et le talent canadien. » Nous devons l’admettre, M. Desjardins incarne très bien le vieil adage « Que ton alimentation soit ton médicament ».