Les dernières tendances culinaires pour vos événements
George Bernard Shaw a déjà dit : « Il n’y a pas d’amour plus sincère que celui de la bonne chère. » Pour gagner le cœur de vos participants lors de votre prochain événement, vous devrez enrichir votre offre culinaire. La raison est simple : une partie des commentaires des participants après un événement portent très souvent sur la satisfaction de leur estomac.
Au menu? Se délecter de la diversité des tendances alimentaires déjà en vogue dans l’industrie de l’événement.
Le cerveau avant les papilles
Éloignez-vous des papilles gustatives! Il y a du nouveau dans le monde de la gastronomie : l’intelligence des participants. Avec la profusion d’informations nutritionnelles et de découvertes d’aujourd’hui, les participants détaillent plus que jamais la composition de leurs repas et collations; du nombre de protéines jusqu’à la quantité de fibres en passant par le pourcentage des vitamines présentes, ils veulent savoir.
« Les partenaires en alimentation d’événements ne peuvent plus “simplement” concocter de délicieux plats, explique André Beauchamp, directeur général chez Capital HRS, traiteur exclusif du Centre des congrès de Québec. Maintenant, nous devons nous transformer en spécialistes de la nutrition pour répondre aux préoccupations croissantes de nos clients en matière de santé alimentaire. La plupart de nos clients ne désirent plus de la nourriture dite “légère” qui élimine le gras, mais ajoute du sucre. Ils se focalisent sur les fibres et les protéines. Ils veulent des petits déjeuners et des pauses-café plus équilibrés. » En d’autres mots, on remplace le bacon par du quinoa. Dites adieu aux croissants et bonjour aux fruits!
Le règne de l’information
Merci à Jaime Oliver, à Anthony Bourdain et à Ricardo, car avec la popularité croissante des chaînes télé consacrées à la cuisine, des blogues alimentaires, des médias sociaux et des vidéos sur YouTube, les gens ont accès à d’excellentes recettes et à des techniques qui éveillent le grand chef en eux.
« Aujourd’hui, les participants aux événements sont éduqués et très bien informés, dit M. Beauchamp. Ils voyagent et font beaucoup de recherches. Ils disposent d’une bonne connaissance en cuisine sans avoir nécessairement reproduit les recettes qu’ils ont lues ou vues. À cet égard, notre approche de spécialiste en aliments et boissons doit s’ajuster à cette réalité lorsque nous rencontrons des organisateurs d’événements. »
Prenons un exemple. « Des clients nous demandent d’utiliser de l’agneau local pour un événement. Ils ignorent cependant qu’il est impossible de servir 800 côtelettes d’agneau à cause du nombre limité d’éleveurs locaux, dit M. Beauchamp avec le sourire. “Local” ne correspond pas toujours à “volume”. Les organisateurs d’événements rêvent d’un “wow” devant chaque assiette. Mais nous, les partenaires alimentaires, devons aussi expliquer les défis liés à l’offre et à la demande. Nous ne voulons absolument pas compromettre la réussite d’un repas à cause d’un manque de qualité ou d’uniformité, juste pour suivre une tendance. »
Merci à Jaime Oliver, à Anthony Bourdain et à Ricardo, car avec la popularité croissante des chaînes télé consacrées à la cuisine, des blogues alimentaires, des médias sociaux et des vidéos sur YouTube, les gens ont accès à d’excellentes recettes et à des techniques qui éveillent le grand chef en eux.
Les plats et leur histoire
La simple description des plats présentés au menu est chose du passé. Selon M. Beauchamp, les participants d’événements souhaitent savoir avec précision ce qu’ils mangent.
« La question n’est pas seulement de satisfaire la curiosité des participants qui veulent en connaître plus sur le menu d’un événement ou s’il correspond à leurs restrictions alimentaires, allergies ou religions, explique M. Beauchamp. Ce qui doit maintenant être mis en valeur, c’est l’histoire des mets et des aliments, c’est le parcours des éleveurs ou des producteurs, les prix qu’ils ont remportés ou leurs caractéristiques uniques. C’est ça qui intéresse les participants. Du café aux fromages en passant par les viandes, les participants demandent à mieux connaître ce qu’ils goûtent dans le menu détail. Le marketing culinaire, on le comprend bien, est énorme. »
Il y a plus! Dans le passé, les partenaires alimentaires offraient les menus 1, 2 et 3 pour le repas du soir. Aujourd’hui, les clients déterminent le contenu du menu de leur événement. Pensez au sirop d’érable, au gibier ou au quinoa. « Les rôles sont inversés, ajoute M. Beauchamp. Les partenaires alimentaires doivent maintenant comprendre la vision et les besoins de leurs clients – et créer les menus appropriés. Habileté et créativité sont devenues les règles du jeu. »
Manger ou vivre une expérience gastronomique
Comme M. Beauchamp le mentionne, dans le passé les événements étaient simplement planifiés en fonction d’eux-mêmes. On ne tenait pas nécessairement compte de la restauration ou des activités hors site. Aujourd’hui, les participants sont plus curieux. Ils recherchent des expériences culinaires qui, la plupart du temps, reposent sur des produits du terroir ou sur l’histoire et la culture de la ville hôte.
« Les participants ont soif de découvertes. Ils veulent être éblouis. Pour nous, cela signifie que nous devons souvent faire un peu plus de recherches pour atteindre l’équilibre parfait entre les produits locaux, les besoins alimentaires et les dernières tendances gastronomiques. »
Dans les tendances, prenons en exemple la « bistronomie » (repas sympathique auquel on ajoute une touche hyper saisonnière et locale) et le « fastfoodomie » (restauration rapide raffinée). Ces deux approches fonctionnent bien avec les nouvelles générations qui aiment les bons vieux repas maison réconfortants et qui affectionnent aussi les repas rapides qui ont nourri leur enfance. « Nous recevons de nombreuses demandes pour des macaronis au fromage, du porc effiloché, des pains à la viande, du smoked-meat et beaucoup d’entre elles nous viennent d’événements haut de gamme. Nos menus mettent en valeur le retour aux sources, les souvenirs d’enfance; ils sont loin de l’excentricité et misent sur l’authenticité, conclut M. Beauchamp. »
Rapidement, les fournisseurs en alimentation se transforment en maestros devant jongler avec les derniers mouvements culinaires, les besoins changeants des participants et les générations montantes. Les organisateurs ne doivent donc jamais sous-estimer la puissance des aliments.
Anna Thomas, une scénariste et auteure à succès de livres de cuisine végétarienne, plaisante en disant : « Nous mangeons tous. Ce serait vraiment triste de rater une belle occasion en choisissant de mal nous nourrir. » Gardez cette idée en tête en concevant le menu de votre prochain événement.