Québec : plaque tournante de l’entrepreneuriat technologique
Québec possède un écosystème technologique dynamique. Elle compte, sur son territoire, plus de 500 entreprises en hautes technologies qui génèrent près de 2 milliards de dollars en revenus annuels. Québec rivalise ainsi avec des villes qui ont jusqu’à trois fois sa population. En fait, la firme de recherche Startup Genome a récemment publié son rapport pour 2018 dans lequel Québec figure parmi les écosystèmes d’innovation au Canada.
« Le secret de Québec est qu’elle a mis ensemble les meilleurs ingrédients pour créer un écosystème technologique dynamique : des centres de recherche de pointe, des programmes pour soutenir les entrepreneurs en technologie, l’accès à un large éventail de services financiers et juridiques, une main-d’œuvre compétente et qualifiée, et une coopération étroite avec les parties prenantes régionales de l’industrie et du secteur de la haute technologie », explique Sébastien Tanguay, directeur principal, Le Camp de Québec International, un incubateur-accélérateur consacré à l’accompagnement et à la croissance des entreprises technologiques.
Les chiffres de cette industrie clé sont la preuve évidente du leadership technologique de Québec. La ville a le plus haut ratio canadien de chercheurs au sein de sa population. Elle compte plus de 5 500 chercheurs dans des domaines de pointe; 400 laboratoires, centres et instituts de recherche; 120 entreprises en recherche et développement; 5 universités et 38 collèges, écoles techniques ou de formations professionnelles.
« Cette richesse de connaissances et de savoir-faire crée inévitablement un environnement extraordinaire pour l’entrepreneuriat et les jeunes entreprises innovantes de différents secteurs de la haute technologie, comme les arts numériques, les sciences de la vie, l’optique et la photonique, les technologies géospatiales et les TIC », explique M. Tanguay. Au cours des 30 dernières années, l’Institut national d’optique du Canada (INO) a fondé pas moins de 35 entreprises dérivées.
Un profond engagement dans la croissance technologique
M. Tanguay mentionne aussi que Québec se consacre à l’entrepreneuriat technologique depuis le début des années 2000. « Dès lors, Québec est rapidement devenue le port d’attache de plusieurs entreprises technologiques à succès. Cela a été possible entre autres grâce aux programmes de subvention des différents paliers gouvernementaux, y compris ceux de la Ville de Québec, et grâce au soutien que les jeunes entreprises innovantes ont reçu pour l’aménagement de locaux dans des secteurs rénovés de la ville comme le Centre national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ) situé dans le quartier Saint-Roch. Comme le succès attire le succès, plusieurs entrepreneurs créatifs émergents se sont inspirés de leurs prédécesseurs pour lancer leur propre projet. »
Aujourd’hui, l’industrie technologique de Québec continue sa croissance à une vitesse impressionnante – sans montrer aucun signe de ralentissement. Toutes les parties prenantes mobilisent leurs efforts pour alimenter encore plus l’industrie technologique de la ville. En choisissant Québec, haut lieu de savoir, les entreprises peuvent profiter d’un environnement dynamique, appuyé par des centres de recherche, des institutions d’enseignement réputées et des programmes dédiés aux technologies innovantes. D’ailleurs, de gros joueurs de l’industrie des services financiers et de produits d’assurance continuent à élargir leur soutien pour répondre aux besoins des entrepreneurs en technologie.
Le Camp et son rôle sur la scène technologique de Québec
Le Camp a assurément joué un grand rôle dans la croissance technologique. Il offre aux entrepreneurs en technologie une variété de services dans le but de les aider à amener leur projet d’entreprise à un niveau supérieur.
Premièrement, Le Camp est un incubateur pour les startups en produits technologiques qui ont un énorme marché potentiel. Le Camp leur fournit des locaux, mais aussi un réseau de partenaires et de mentors spécialisés en comptabilité, en propriété intellectuelle, en communication, en investissement, etc.
Deuxièmement, Le Camp agit comme accélérateur en aidant les entreprises technologiques en croissance à aller encore plus loin et à transformer leurs idées en prototypes, à valider les besoins du marché, à tester leur modèle d’entreprise et plus encore. Des programmes précis, comme FastTrac et Propulsion, leur offrent du soutien et des ressources pour trouver du financement et augmenter leurs ventes.
« Nous offrons aussi plusieurs activités, précise M. Tanguay. Nous tenons des formations, des activités de réseautage, des présentations thématiques et des dîners-causeries. Le but est de bien équiper les entrepreneurs en technologie avec les outils dont ils ont besoin pour être des concurrents solides sur la scène internationale. »
À ce jour, Le Camp a accueilli plus de 5 000 participants dans le cadre de ses activités. Il a organisé 132 activités et événements. Enfin, 10 cohortes ont réalisé ses 6 programmes de formation et de soutien.
Par ailleurs, Québec International organise fréquemment des missions économiques à l’étranger pour mettre en relation les entreprises locales en technologie avec les bons partenaires et clients ailleurs dans le monde. Québec International et Le Camp rendent aussi plus facile l’arrivée des entreprises étrangères qui choisissent de venir s’établir à Québec ou qui veulent démarrer une division locale.
« En seulement deux ans, nous avons accueilli neuf entreprises du Brésil, de la France, de la Belgique et des États-Unis. Cela montre tout le pouvoir d’attraction qu’exerce Québec. Le style de vie, la culture et l’économie font de Québec un endroit de choix pour les entreprises de pays francophones qui veulent pénétrer le marché nord-américain », ajoute M. Tanguay.
Le Camp travaille maintenant à étendre son empreinte internationale avec d’autres partenaires, y compris Canadian Technology Accelerators, et les incubateurs de France, Californie ou de New York.
« Le maire de Québec, Régis Labeaume, a un objectif ambitieux : il souhaite que d’ici cinq ans Québec soit la ville la plus entrepreneuriale du Canada. Nous sommes convaincus que si l’écosystème continue à prospérer, nous serons en bonne voie de réaliser cet objectif, conclut M. Tanguay.